(Ph. Reuters)
Depuis soixante ans, chaque dernier mercredi du mois d'août, à Buñol, une ville de 10 000 habitants située près de Valence, plus de 30 000 personnes se rassemblent sur la place centrale pour se livrer à une bataille… de tomates ! Les origines de l'événement remontent à 1945, lorsqu'un groupe de jeunes en train de se battre se saisirent des tomates d'un étal proche pour attaquer leurs adversaires. L'année suivante, ils remettaient ça, mais cette fois en amenant des tomates de chez eux. Malgré les interdictions réitérées de la mairie, la bataille s'est transformée en acte populaire, finalement accepté par les autorités.
La bataille de Buñol attire toujours plus de visiteurs chaque année. Surtout des étrangers attirés par la singularité de la fête, présentée sur des centaines de sites web du monde entier. En 2004, le nombre de participants a ainsi atteint 37 000 personnes. Un succès qui déroute les autochtones. Pilar Garrigues, conseillère municipale à la culture et aux sports, explique que, le mardi matin, tous les passants se connaissent, mais que, le soir même, les habitants se retrouvent noyés dans une multitude de Japonais, d'Anglais, de Scandinaves, de Canadiens, qui envahissent la ville. C'est alors que commence la Pre-Tomatina, une fête qui dure toute la nuit et que certains font durer jusqu'à la bataille sans pour autant se priver d'un bon petit déjeuner.
Quant au déjeuner, il est prévu pour 11 heures du matin. Des camions chargés de tomates arrivent sur la place centrale, chacun prend ses positions, et un signal sonore retentit pour annoncer le début de la bagarre. Chemises, visages et rues commencent alors à prendre la couleur des tomates, cultivées à cette intention dans le village voisin de Xilxes et qu'on a laissées mûrir à point. Les habitants de Buñol affirment que l'acidité des tomates est très bonne pour le teint, les cheveux et facilite le nettoyage des rues ! L'année dernière, 132 tonnes de solanacées ont été lancées pendant l'heure que dure l'affrontement.
Après la bataille, Buñol retrouve la paix… Mais le calme est relatif. La fête ne s'arrête pas à la Tomatina, et la semaine ne fait que commencer. Après avoir recouvré des forces pendant la "sieste populaire", officiellement prévue dans le programme, les habitants de Buñol continuent les fêtes en l'honneur de leurs saints patrons. Mais sans invasion cette fois, puisque, malheureusement, la plupart des touristes venus à Buñol pour la Tomatina repartent dès le lendemain, et passent à côté de l'essence de ces fêtes : processions, concours gastronomiques à 5 heures du matin, concerts des orchestres locaux… Selon Pilar Garrigues, le défi est donc "d'essayer de les faire rester", pour qu'ils découvrent la culture locale quand les rues cessent d'être rouges.
Eva Queralt
Café Babel
Depuis soixante ans, chaque dernier mercredi du mois d'août, à Buñol, une ville de 10 000 habitants située près de Valence, plus de 30 000 personnes se rassemblent sur la place centrale pour se livrer à une bataille… de tomates ! Les origines de l'événement remontent à 1945, lorsqu'un groupe de jeunes en train de se battre se saisirent des tomates d'un étal proche pour attaquer leurs adversaires. L'année suivante, ils remettaient ça, mais cette fois en amenant des tomates de chez eux. Malgré les interdictions réitérées de la mairie, la bataille s'est transformée en acte populaire, finalement accepté par les autorités.
La bataille de Buñol attire toujours plus de visiteurs chaque année. Surtout des étrangers attirés par la singularité de la fête, présentée sur des centaines de sites web du monde entier. En 2004, le nombre de participants a ainsi atteint 37 000 personnes. Un succès qui déroute les autochtones. Pilar Garrigues, conseillère municipale à la culture et aux sports, explique que, le mardi matin, tous les passants se connaissent, mais que, le soir même, les habitants se retrouvent noyés dans une multitude de Japonais, d'Anglais, de Scandinaves, de Canadiens, qui envahissent la ville. C'est alors que commence la Pre-Tomatina, une fête qui dure toute la nuit et que certains font durer jusqu'à la bataille sans pour autant se priver d'un bon petit déjeuner.
Quant au déjeuner, il est prévu pour 11 heures du matin. Des camions chargés de tomates arrivent sur la place centrale, chacun prend ses positions, et un signal sonore retentit pour annoncer le début de la bagarre. Chemises, visages et rues commencent alors à prendre la couleur des tomates, cultivées à cette intention dans le village voisin de Xilxes et qu'on a laissées mûrir à point. Les habitants de Buñol affirment que l'acidité des tomates est très bonne pour le teint, les cheveux et facilite le nettoyage des rues ! L'année dernière, 132 tonnes de solanacées ont été lancées pendant l'heure que dure l'affrontement.
Après la bataille, Buñol retrouve la paix… Mais le calme est relatif. La fête ne s'arrête pas à la Tomatina, et la semaine ne fait que commencer. Après avoir recouvré des forces pendant la "sieste populaire", officiellement prévue dans le programme, les habitants de Buñol continuent les fêtes en l'honneur de leurs saints patrons. Mais sans invasion cette fois, puisque, malheureusement, la plupart des touristes venus à Buñol pour la Tomatina repartent dès le lendemain, et passent à côté de l'essence de ces fêtes : processions, concours gastronomiques à 5 heures du matin, concerts des orchestres locaux… Selon Pilar Garrigues, le défi est donc "d'essayer de les faire rester", pour qu'ils découvrent la culture locale quand les rues cessent d'être rouges.
Eva Queralt
Café Babel
Il y avait un petit reportage à Télématin là dessus aujourd'hui. Ca m'a laissé muette !
RépondreSupprimerKetchup géant.
RépondreSupprimeret bien je trouve ça degeu et même pas drôle.....(lol)
RépondreSupprimerEt bien moi, quand je pense qu'il y a des tas de gens qui n'ont rien à manger, ça m'écoeure un peu...
RépondreSupprimerça m'écoeure aussi de voir que des choses pareilles existent.
RépondreSupprimerPour la bonne bouche, rendez-vous avec les flagellants de Séville à Paques puis aux lâchers de tauraux à Pampelune en juillet.
RépondreSupprimerVégétariens s'abstenir.
Patrick: juste parce que je trouve toujours choquant que l'on joue avec de la nourriture...
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