"Suivons le mérou, mon Amie !
Descendons au fond du désir
Au-delà de la fantaisie,
Acceptons même, du mérou, un long baiser.
Je ne dis pas avec amour, mais avec joie..."
Extrait de Suivons le mérou !, poème d'Alexandre O'Neill (Anthologie de la poésie portugaise contemporaine - Ed. Gallimard)
Le Mérou... Saviez-vous que c'est ainsi que l'on surnomme "affectueusement" M. José Manuel Durão Barroso (l'actuel président de l'UE) au Portugal...? En effet, avant de partir à Bruxelles, M. Barroso était ni plus ni moins que le chef du gouvernement portugais. Alors qu'il était en campagne pour les législatives, son épouse - une jolie blonde - a pris le micro lors d'un dîner de militants, en appelant au vote avec le premier vers du poème d'Alexandre O'Neill: "Suivons le mérou, mes amis", s'est-elle exclamée, en rajoutant maladroitement qu'il n'y avait pas de bonne caldeirada sans mérou. Je pense que la petite dame s'en mord encore les doigts aujourd'hui, car elle avait donné là un surnom indécollable à son politicien de mari. Je vous passe toutes les plaisanteries sur le sujet, les slogans poilants sur les T-shirts, etc. Si vous prononcez le mot "cherne" (mérou) sous les cieux lusitaniens, votre interlocuteur pensera automatiquement à M. José Barroso avec un sourire amusé en coin... Tout ça pour vous dire que Monsieur Barroso est un gros poisson... euh... pardon... que le mérou est un poisson plutôt important, par ici.
J'ai mangé pour la première fois de la massada* de mérou avec João, dans un petit restaurant de la côte alentejane, au sud de Lisbonne, et j'en garde un souvenir gustatif ému. Les pâtes cuisent par absorption dans le bouillon en s'imprégnant de parfums... Un délice! Et la simplicité des ingrédients rehausse admirablement la noblesse du mérou au lieu d'en masquer la fine saveur.
* du portugais massa : pâte
Ingrédients pour 4 personnes
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 1 gros oignon haché
- 2 gousses d'ail hachées
- 2 grosses tomates mûres
- sel & poivre
- piri-piri (ou tabasco)
- 1 petit bouquet de coriandre fraîche
- 1 petit bouquet de persil plat
- 1 brin de menthe fraîche
- 2 tranches de mérou coupées en gros morceaux
- 8 crevettes moyennes
- 250 g de coquillettes
Préparation
Peler et épépiner les tomates. Couper en petits morceaux. Hacher finement la coriandre avec le persil. Réserver.
Faire chauffer l'huile d'olive dans une grande casserole. Y faire légèrement blondir l'ail et l'oignons hachés, puis ajouter les petits morceaux de tomates. Laisser un peu réduire en remuant de temps en temps.
Assaisonner avec du sel, du poivre et un trait de piri-piri. Arroser avec suffisamment d'eau pour cuire les pâtes (pas trop, car il doit rester peu de jus en fin de cuisson) et porter à ébullition.
Ajouter les coquillettes et les morceaux de mérou. Saupoudrer avec les herbes hachées. Cuire pendant 10-12 minutes environ. 5 minutes avant la fin de cuisson, ajouter les crevettes et le brin de menthe. Rectifier l'assaisonnement et servir sans attendre.
Descendons au fond du désir
Au-delà de la fantaisie,
Acceptons même, du mérou, un long baiser.
Je ne dis pas avec amour, mais avec joie..."
Extrait de Suivons le mérou !, poème d'Alexandre O'Neill (Anthologie de la poésie portugaise contemporaine - Ed. Gallimard)
Le Mérou... Saviez-vous que c'est ainsi que l'on surnomme "affectueusement" M. José Manuel Durão Barroso (l'actuel président de l'UE) au Portugal...? En effet, avant de partir à Bruxelles, M. Barroso était ni plus ni moins que le chef du gouvernement portugais. Alors qu'il était en campagne pour les législatives, son épouse - une jolie blonde - a pris le micro lors d'un dîner de militants, en appelant au vote avec le premier vers du poème d'Alexandre O'Neill: "Suivons le mérou, mes amis", s'est-elle exclamée, en rajoutant maladroitement qu'il n'y avait pas de bonne caldeirada sans mérou. Je pense que la petite dame s'en mord encore les doigts aujourd'hui, car elle avait donné là un surnom indécollable à son politicien de mari. Je vous passe toutes les plaisanteries sur le sujet, les slogans poilants sur les T-shirts, etc. Si vous prononcez le mot "cherne" (mérou) sous les cieux lusitaniens, votre interlocuteur pensera automatiquement à M. José Barroso avec un sourire amusé en coin... Tout ça pour vous dire que Monsieur Barroso est un gros poisson... euh... pardon... que le mérou est un poisson plutôt important, par ici.
J'ai mangé pour la première fois de la massada* de mérou avec João, dans un petit restaurant de la côte alentejane, au sud de Lisbonne, et j'en garde un souvenir gustatif ému. Les pâtes cuisent par absorption dans le bouillon en s'imprégnant de parfums... Un délice! Et la simplicité des ingrédients rehausse admirablement la noblesse du mérou au lieu d'en masquer la fine saveur.
* du portugais massa : pâte
Ingrédients pour 4 personnes
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
- 1 gros oignon haché
- 2 gousses d'ail hachées
- 2 grosses tomates mûres
- sel & poivre
- piri-piri (ou tabasco)
- 1 petit bouquet de coriandre fraîche
- 1 petit bouquet de persil plat
- 1 brin de menthe fraîche
- 2 tranches de mérou coupées en gros morceaux
- 8 crevettes moyennes
- 250 g de coquillettes
Préparation
Peler et épépiner les tomates. Couper en petits morceaux. Hacher finement la coriandre avec le persil. Réserver.
Faire chauffer l'huile d'olive dans une grande casserole. Y faire légèrement blondir l'ail et l'oignons hachés, puis ajouter les petits morceaux de tomates. Laisser un peu réduire en remuant de temps en temps.
Assaisonner avec du sel, du poivre et un trait de piri-piri. Arroser avec suffisamment d'eau pour cuire les pâtes (pas trop, car il doit rester peu de jus en fin de cuisson) et porter à ébullition.
Ajouter les coquillettes et les morceaux de mérou. Saupoudrer avec les herbes hachées. Cuire pendant 10-12 minutes environ. 5 minutes avant la fin de cuisson, ajouter les crevettes et le brin de menthe. Rectifier l'assaisonnement et servir sans attendre.
tu as dit crevettes, j'arrive...
RépondreSupprimerFemme de politicien, dur metier...
RépondreSupprimerJe crois que je n'ai jamais goute le merou, encore une recette que je devrais emmener en vacances en Bretagne.
je n'ai pas le plaisir de connaitre le mérou mais ta façon de décrire ce plat m'a conquise!
RépondreSupprimer'tá bem. Lá vou eu seguir o cherne. Na massa é claro!
RépondreSupprimerdes crevettes ,du mérou ,,,et tout et tout...j'arrive
RépondreSupprimerRecette bien sympa en effet, peut être faudrait-il mettre le mérou un peu plus tard, question de cuisson (pas obnubilé le mec ;-)).
RépondreSupprimerpar contre, je suis troublé sur le nom, lorsque j'étais au Portugal, et que je mangeais du garoupa (ou garupa?), j'étais persuadé manger du mérou. C'est pareil que le cherne, ou m'a-t-on abusé?
Hummm, que coisa boa!
RépondreSupprimerEu acho uma graça a esta mania que confunde qualquer português com um poliglota. Eu que vou normalmente a França não estou à espera que cada empregado de restaurante conheça todos os peixinhos da 5ªlíngua mais falada no mundo. Desunho-me e, se alguém tiver a gentileza de me fornecer uma explicação mais ou menos aproximada {em francês obviamente}, para o que desconheço, fico grata e não faço juízos de intenção.
RépondreSupprimerHaja pachorra!
Uma correcção~. Não é a 5ª é a 6ª.
RépondreSupprimerhttp://www.ciejd.pt/pls/wsd/wsdwcot0.detalhe?p_sub=4&p_cot_id=402&p_est_id=4154
Gracianne: il semblerait (d'après ce que m'a dit une copine journaliste de France 2) que la pêche au mérou est très très limitée, en France, car ce poisson commence à se faire rare. C'est pour ça que tu n'as pas dû le croiser souvent sur l'étal du poissonnier. Dommage, car c'est un des meilleurs poissons qui soit. Au Portugal, il n'est pas rare, néanmoins, il reste assez cher par rapport à d'autres poissons dits nobles (30 €/kg).
RépondreSupprimerPatrick: tu n'as pas été trompé. "Garoupa" et "cherne" sont des mérous. Le premier est le mérou blanc, et le second, le mérou dit des Basques (ou cernier).
Maloud: afinal, garoupa e cherne são "mérous" os dois. Fui verificar... ;-)
C'est un peu le même genre de cuisson que le risotto mais avec des pâtes ........ et j'adore ça !
RépondreSupprimerJe pense qu'on doit pourvoir le faire avec d'autres poisson, en effet on ne voit pas souvent du mérou sur les étals des poissoniers.
Je suis en pleine recherche de recettes portugaise en ce moment !
MICHELE
Delicieuse recette!!
RépondreSupprimerToujours de super-recettes, appétissantes et originales. Ne t'arrête pas. On adore !!!
RépondreSupprimerBon dimanche.
hélène
Si je retrouve du mérou j'essaye ta recette, elle a l'air très bonne, elle me fait penser à la fideoua, recette espagnole de paella avec des coquillettes, ce plat se mange dans la région de Valence et d'Alicante.
RépondreSupprimerA bientôt
en ce moment je suis un peu dans le même trip d'association de produits de la mer et de pâtes. Ton plat authentique me fait envie
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